La Tunisie exclue de la liste des bonnes destinations recommandées aux investisseurs !

Encore une fois, la Tunisie entame l’année 2015 par un mauvais classement. Le cabinet de conseil britannique « Control Risk», vient de publier comme chaque année une carte annuelle et mondiale des risques sécuritaires, géopolitiques et économiques.
Destiné essentiellement aux entreprises et personnes désireuses d’investir à travers le monde, le tableau illustrant ce millésime 2015, est très sombre pour l’Afrique dont seulement six bonnes destinations y sont indiquées aux investisseurs. La Tunisie en est exclue. Elle n’en fait pas partie. Elle figure plutôt dans la catégorie des pays présentant un risque « moyen ». Un qualificatif qui laisse entrevoir l’ampleur du chantier face au gouvernement tunisien qui ambitionne de remettre le pays sur les rails surtout que les investisseurs se réfèrent souvent aux rapports et avis des cabinets de conseil et agences de notation pour se faire une idée de l’ambiance du pays d’accueil, avant de faire le grand saut et mettre la main au portefeuille.
Une reprise en main immédiate et durable des décideurs tant économiques que politiques s’avère, aujourd’hui, impérieuse notamment en matière de lutte contre les actes terroristes qui visent sachant que les critères retenus par le cabinet « Control risk » donnet la part belle à la fraude et aux « risques de sûreté » dus à l’instabilité économique politique, sociale, économique mais aussi sécuritaire.
Pour l’heure, les bonnes résolutions du nouveau chef de l’Etat, Béji Caïd Essebsi et le nouveau chef du gouvernement, Habib Essid en cette année, sont très attendues, mais aussi plus encore leur concrétisation. L’optimisme est loin d’être de mise car, pour l’instant, les voyants sont résolument au rouge. Rappelons à ce propos la dernière sortie de la Tunisie sur les marchés financiers internationaux pour un emprunt obligataire de 1 milliard de dollars, laquelle a été vivement dénoncée par plusieurs experts en la matière au motif qu’elle augmentera encore le risque pour la Tunisie qui passe, aujourd’hui, par une période politique encore difficile et délicate.
Une période où de grands chantiers devraient être lancés, tels que l’attraction des IDE, la maîtrise du déficit, la lutte contre le banditisme dans les circuits de distribution, et le terrorisme.
S’agissant des six bonnes destinations en Afrique figurant dans la catégorie des pays «à faible risque» , il s’agit, indique le rapport, du Maroc, du Cap-Vert, des Seychelles, de la Namibie, de Maurice et du Botswana. Selon ce rapport, les investisseurs internationaux peuvent, en toute sécurité, s’installer dans ces six pays pour faire des affaires, y créer des filiales ou envoyer leurs représentants en vue d’accéder à de nouveaux marchés sans que la sécurité de leurs employés ou leurs intérêts ne soit menacée, grâce à l’instauration d’un climat social stable et d’une bonne gouvernance dans l’administration et les entreprises publiques.
En revanche, la Tunisie et la Mauritanie figurent dans la catégorie des pays présentant un risque moyen, alors que l’Algérie est classée comme étant un « pays à risques » tout court. L’Egypte et la Libye figurent en zone rouge, celle des pays où il existe un risque élevé.
Plusieurs pays et territoires d’Afrique subsaharienne figurent dans la catégorie des pays «à risque élevé». Il s’agit du Tchad, du Niger, du Mali, du Soudan du Sud, de la Côte d’Ivoire, du Somaliland (un pays non encore reconnu), de l’Erythrée et du Burundi.
Une bonne vingtaine de pays situés au Sud du Sahara sont, par ailleurs, classés dans la catégorie des pays présentant un risque moyen. C’est notamment le cas de l’Afrique du Sud, l’Angola, le Kenya, la Zambie, la Tanzanie, le Cameroun, l’Ethiopie, le Bénin et le Togo.
Par ailleurs, la plupart des pays d’Afrique orientale et australe s’en sortent mieux, avec un risque politique « moyen », c’est également le cas du Rwanda, du Gabon, de la Guinée équatoriale et du Cameroun en Afrique centrale, du Sénégal, de la Mauritanie, de la Sierra Leone, du Ghana, du Bénin et du Togo en Afrique occidentale.
Dans le cas malien, le pays est à cheval entre «pays plus risqué» et «pays à risque élevé».
Source: www.africanmanager.com
[TheChamp-Sharing]