La restructuration urbaine, véritable machine à produire du logement au Maroc
Un type de programmes qui englobe toutes les actions menées par l’Etat contre l’habitat insalubre
Quel type d’opérations immobilières contribue le plus à la production et aux mises en chantier de logements au Maroc ? Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas les particuliers construisant eux-mêmes leurs maisons (auto-construction) et encore moins les programmes de logements sociaux. Selon les statistiques officielles du désormais ministère de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville, la pole position est occupée, et de loin, par les opérations de restructuration urbaine. Ce type de programmes englobe toutes les actions menées par l’Etat contre l’habitat insalubre, notamment à travers l’aménageur public Al Omrane qui revendique des actions touchant chaque année 140.000 ménages. Ces opérations se répartissent entre trois grandes catégories. Il y a d’abord les actions menées pour résorber les bidonvilles, notamment à travers le programme «Ville sans Bidonvilles» qui donne lieu autant à des opérations de lotissement dédiées partiellement ou en totalité au recasement des ménages, des projets de construction d’unités de relogement ou encore des opérations de restructuration in situ de bidonvilles. La deuxième catégorie d’actions est la restructuration de quartiers qui consiste à mettre à niveau les quartiers d’habitats, non réglementaire qui souffrent de déficiences au niveau des infrastructures et des équipements socio-collectifs en les dotant des éléments qui y font défaut et en régularisant leur situation foncière et urbanistique. Le dernier type d’actions porte sur la réhabilitation des tissus anciens notamment les médinas au niveau desquelles les constructions vétustes et menaçant ruine sont mises à niveau et les ménages concernés sont relogés.
Source: http://aujourdhui.ma/economie/immobilier